- 11 février 2021
- Coach
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Votre santé est votre premier bien ! La pression psychologique engendrée par le coronavirus agit en ennemi silencieux. A chaque instant, vos limites de résistance, de patience, d’équilibre sont sollicitées. Comment échapper à l’épuisement, au stress post traumatique ?
La crise sanitaire que nous vivons s’installe dans le temps et chaque jour qui passe vient renforcer davantage le sentiment d’incertitude. Un an déjà que cet ennemi invisible a montré son extrême violence. Broyant la psyché sur son passage, cette bombe provoque des lésions mentales parfois irréversibles. Le monde de l’entreprise va devoir apprendre à gérer encore mieux le stress pour lequel il n’est pas forcément armé.
Le syndrome post traumatique fait suite à une situation que l’on subit et pour laquelle on reste impuissant. Tout ce que vous avez vu, entendu et ressenti depuis une année s’est enregistré et gravé à l’intérieur de vous mais ce n’est pas tout. Vos interrogations quotidiennes pour lesquelles vous n’avez pas forcément de réponse, tant la situation reste floue, viennent alimenter vos tensions et renforcent un état déjà fragilisé.
Même si la présentation du COVID est différente d’une catastrophe naturelle, les effets sont semblables et de nombreux chefs d’entreprise prennent sur eux, travaillent davantage, vont puiser dans leurs ressources ; mais gare à l’épuisement ! Pour illustrer mon propos, un dirigeant d’entreprise, qui menait régulièrement des actions humanitaires en Thaïlande, s’était malheureusement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et avait vécu de plein fouet le tsunami de 2004. Rescapé de la catastrophe, il était venu me consulter pour des tremblements dans la voix, un poids sur la poitrine, la gorge serrée, des montées de larmes incontrôlées, des épisodes de tachycardie, une hausse de sa pression artérielle, une incapacité à maintenir sa concentration et avait dans sa tête des scènes de chaos qui passaient en boucle. A la simple évocation de ce cataclysme, sa voix devenait quasi inaudible. Son niveau d’anxiété était tel qu’il ne dormait presque plus. Pour parer au problème et tenter d’y faire face, il m’avait confié qu’il passait beaucoup de temps à travailler. Il avait convenu que ce processus était inefficace. Plus encore, dès qu’il s’arrêtait, toute la charge émotionnelle le rattrapait, s’amplifiait le laissant dans des états de grande fatigue physique et morale.
Actuellement, des dirigeants présentent des symptômes de ce type. La première erreur est de se croire invincible et de posséder une flexibilité neurologique infinie. L’acharnement fait parfois pire que mieux. Les efforts par excès saturent votre capacité à réfléchir, à agir. Même si vous « tenez la route », amenez votre cerveau sur autre chose pour le laisser refroidir car le risque est celui de la dispersion. Mère de désorganisation, d’impatience, de perte de temps, d’énervement et surtout de fuite d’énergie, la dispersion de la pensée brouille non seulement votre clarté de raisonnement mais affaiblit votre système immunitaire. Vous devenez donc physiquement vulnérable.
Votre première responsabilité est de prendre soin de vous car votre santé est le pilier central de votre activité ! Oui mais comment ? Pour freiner les boucles de pensée qui tournent en mode continu, commencez par appliquer quelques règles simples : levez- vous de votre siège, détournez régulièrement les yeux de votre écran, effectuez quelques pas… Même si cela vous paraît sans importance, votre cerveau, lui, sait parfaitement le bien-être que ça lui procure. Et pour ceux qui ont déjà la tête sous l’eau, n’attendez pas de couler ! Faites-vous aider ! Pour sortir du cercle infernal, les approches cognitives et comportementales peuvent vous être d’un grand secours. Elles permettent d’obtenir des résultats rapidement observables, un mieux-être immédiat. Le suivi sera alors capital pour consolider l’état d’équilibre retrouvé. MS (www.magalisaurel.fr)