Chaque fin d’année est marquée par l’esprit de fête, pourtant 2020 s’est achevée sur une note de joie retenue. Si on regarde dans le rétroviseur, chacun a su mobiliser ses ressources psychologiques pour faire face à une crise, pensant qu’elle serait de courte durée. La réalité est toute autre. L’omniprésence du danger agace et vient chaque jour éroder un peu plus le socle de notre force mentale. L’alternance des périodes de confinement / déconfinement est fréquemment ressentie comme une bascule entre sensation d’emprisonnement et de liberté. Et chaque re-confinement accroît le sentiment de privation et de perte de contrôle de sa propre vie. Quoi que l’on en dise, tout le monde sans exception est exposé à cette pression psychologique. Soudaine, rapide, la vague COVID19 s’est abattue sur n’importe qui, ne faisant aucune distinction de classe sociale. Invisible, mutante, elle frappe au hasard et le stress qu’elle procure renvoie inconsciemment aux actes de violence relayés en boucle par les médias et les réseaux sociaux. Depuis des semaines et des semaines, elle engendre la peur de tomber ou retomber malade le tout dans un climat d’inquiétude sociale. La méfiance perturbe nos sens, notre façon de penser et freine fortement notre faculté de projection. La tension émotionnelle est telle que quasiment un an après l’apparition du virus, on voit surgir des symptômes dépressifs et des symptômes semblables à ceux que l’on peut observer après un attentat, un tsunami, un accident etc…autrement nommé stress post- traumatique. Combien sont ceux qui depuis quelques temps affichent pour la première fois de leur vie de l’anxiété, de l’impatience, de l’irritabilité quand d’autres sont perturbés sur leur rythme de sommeil, leur façon de s’organiser… Et avez-vous remarqué ? Tout semble être plus lent.

Alors quelques questions se posent. Comment combattre cet ennemi invisible quand la capacité à maîtriser le choc traumatique s’affaiblit ? Quelles ressources peut-on encore aller trouver au fond de nous-mêmes pour nous échapper ? Voici quelques astuces :

  • Osez prendre du recul avec les informations annoncées par les médias.
  • Faites l’effort de parler d’autre chose que du coronavirus lorsque vous êtes en famille ou entre amis.
  • Si vous êtes seuls, vous pouvez rejoindre les visioconférences qui vous invitent à dédramatiser la situation et participer à des ateliers de gestion de stress.
  • Faites vous accompagner pour passer le cap.
  • Même si les salles de sport, les lieux culturels et certains voyages sont encore inaccessibles, offrez vous une porte de sortie mentale en gardant toujours en tête ce que vous désiriez faire avant que le virus ne vienne bouleverser l’ordre établi et refaites-en un objectif à atteindre.
  • Chantez ! Le chant redonne du sens, des émotions et vous réinscrit dans une dynamique.
  • Enfin, la sagesse réside dans le fait d’arrêter de combattre dans la force. Il faut accepter. L’acceptation est un moyen de désamorçage des tensions ; elle participe à faire taire les peurs. Il est alors plus facile de faire avec. (magalisaurelcoach@gmail.com )